Ça, c’est quoi ?

Dans la foulée de Contre-courant, j’ai voulu réaliser un autre livre jeunesse plus graphique, avec un minimum de textes. Je me suis basé sur le principe du « caché-trouvé » en l’appliquant à des formes géométriques et à des dessins plus ou moins évidents.

Pour la couverture, de vieux imprimés m’ont fourni la matière première nécessaire, après quelques découpages.

Les dessins ont été réalisés aux feutres et aux stylos à encre pigmentée, sur un bloc 12 pages Torchon Fabriano 300g/m², de format 18×24 cm.

L’ensemble a été réalisé au mois d’avril 2024, en un exemplaire unique.

Contre-courant

Livre de 40 pages en couleurs, imprimé en avril 2024 par Espace Repro, à Nantes, en 10 exemplaires.

L’idée derrière Contre-courant remonte à loin, une dizaine d’années environ, mais je n’avais jamais concrétisé ce projet de livre jeunesse. Mi-2023, un événement m’a fait me replonger dans cette esquisse de récit, impliquant une crevette grise à la recherche d’un peu de confiance en soi.

Légèrement remaniés, les textes et les dessins ont été signés entre juillet 2023 et février 2024, avant numérisation, traitement numérique et préparation du fichier d’impression.

Les dessins ont tous été réalisés à l’aquarelle, rehaussée par des crayons de couleur, avec des contours aux feutres à encre pigmentée.

Mon top 2023

Pas de fin ou de début d’année sans top. Le mien comporte des œuvres de toutes les époques (pour plus d’honnêteté et de variété), mais découvertes et appréciées en 2023 !

Films et séries

The Fabelmans, Steven Spielberg, 2023

Under the Skin, Jonathan Glazer, 2013

Tempura, Akiko Ohku, 2020

Les goûts et les couleurs, Michel Leclerc, 2022

Videodrome, David Cronenberg, 1983

Frances Ha, Noah Baumbach, 2012

Les 2 Alfred, Bruno Podalydès, 2020

Top Gun 2: Maverick, Joseph Kosinski, 2022

Le règne animal, Thomas Cailley, 2023

Mars Express, Jérémie Périn, 2023

L’innocent, Louis Garrel, 2022

Sous contrôle, Charly Delwart, 2023

The White Lotus, Mike White, 2021

Jeu vidéo

Sifu, Sloclap, 2022

Rollerdrome, Roll7, 2022

A Plague Tale: Requiem, Asobo Studio, 2022

Battlefield 1, DICE, 2016

Dead Cells, Motion Twin, 2018

Livre

Anne Wiazemsky, Un an après, 2015

Margaret Atwood, La servante écarlate, 1985

Aaron Cometbus, Un bestiaire de bouquinistes, 2020

Julia Armfield, Our Wives Under the Sea, 2022

Sylvia Plath, Ariel, 1965

Virginie Despentes, King Kong Théorie, 2006

Clémentine Beauvais, Songe à la douceur, 2016

Nikos Kokantzis, Gioconda, 2002

Arthur Machen, Histoire de la poudre blanche, 1895

François Bégaudeau, L’amour, 2023

Jeph Loeb, Tim Sale, Un Long Halloween, 1996

Musique

Youth Lagoon, Heaven is a Junkyard, 2023

PLK, 2069′, 2023

Elli Ingram, Bad Behaviour, 2023

Mary Lattimore, Goodbye, Hotel Arkada, 2023

Say She She, Silver, 2023

Cut Worms, Cut Worms, 2023

Jewel Usain, Où Les Garçons Grandissent, 2023

Camel Power Club, Narukanaga, 2023

Little Simz, No Thank You, 2022

Lost in Translation, étrangers familiers : revue de presse

Merci à celles et ceux qui ont découvert Lost in Translation, étrangers familiers depuis sa parution, début novembre 2023. Voici ci-dessous quelques mentions de l’ouvrage ici et là. En cas d’oubli, n’hésitez pas à me le signaler.

Lost in Translation, étrangers familiers sur Le Bleu du Miroir, par Marie Serale : « Lost in translation, étrangers familiers est un ouvrage riche et concis qui permettra aux passionnés du cinéma de Sofia Coppola de replonger dans l’univers de l’un de ses plus beaux films et aux amateurs de voyage de découvrir un territoire de cinéma à travers un prisme culturel et artistique. »

Lost in translation feat. Antoine Oury sur la chaine Microciné Revue de cinéma et de télévision.

Lost in Translation – Un livre consacré au film de Sofia Coppola sur Japon Cinéma, par Benjamin : « Son livre dévoile toute une variété d’aspects du long-métrage, de sa mise en scène à sa colorimétrie, en passant par son traitement de la relation entre Bob et Charlotte à sa vision de Tokyo, du Japon et du peuple japonais. »

Lost in Translation, étrangers familiers dans la Hotte Rock 2023 de Rolling Stone : « Devenu culte par son esthétique, la présence mythique de deux égarés solitaires au pays du Soleil Levant tels que Bill Murray et Scarlett Johansson, il l’est aussi par sa musique conçue par Brian Reitzell, ici interviewé, et coutumier des bandes originales de dame Sofia. »

Lost in Translation : Étrangers familiers sur L’Écran Miroir, par Nico : « Fine et pertinente, son analyse a l’immense qualité de tout remettre en contexte, en se penchant en particulier sur la place du film dans la filmographie de sa réalisatrice. »

Lost in Translation, étrangers familiers (entretien avec Antoine Oury) : « Des gens ont pu dire « ce film a changé ma vie » » sur Les Chroniques de Cliffhanger, par JM Aubert : « Lost in Translation, étrangers familiers de Antoine Oury est indispensable autant pour les fans de la première heure du chef d’oeuvre de Sofia Coppola, que pour les novices qui ne connaitraient pas. […] Une réussite !! »

Décalage(s) par Dr Orlof sur Le journal cinéma du Dr Orlof : « Certaines intuitions d’Antoine Oury se révèlent très justes, […] Lost in Translation : étrangers familiers est un court essai réussi […]. »

Lost in Translation : Étrangers familiers | Littérature sur Le Petit Septième : « Je vais vous parler d’un livre que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire. Ça faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre en 3 jours. […] Je le suggère vivement. »

Beau livre cinéma : « Lost in Translation, étrangers familiers » de Antoine Oury (LettMotif) sur La culture dans tous ses états : « L’ouvrage est très bien écrit, passionnant parce que l’on ressent tout l’amour d’Antoine Oury pour le cinéma de Sofia Coppola. La culture cinéphile de l’auteur est impressionnante. »

Lost in Translation : radiographie cinématographique de Sofia Coppola sur Radikult : « En dépit de son format relativement modeste, Lost in Translation : étrangers familiers effeuille ainsi son objet d’étude avec une relative exhaustivité. Il met ingénieusement en perspective le travail de Sofia Coppola et ses intentions de réalisation. »

« Lost in translation. Étrangers familiers » d’Antoine Oury sur Aux lecteurs et lectrices émancipé·es (Le Club de Mediapart), par Cédric Lépine : « Antoine Oury s’intéresse davantage à décortiquer le sens du film plutôt que d’approcher son contexte de réalisation. Cela ne l’empêche cependant nullement de construire son approche à travers une connaissance approfondie de la réalisation dudit film confirmant son statut culte rétrospectivement deux décennies plus tard. »

Lost in Translation : les parcours de Bob et Charlotte

Pour l’écriture de Lost in Translation, étrangers familiers, j’ai retracé pas à pas les chemins empruntés par les protagonistes du film, en solo ou en duo.

Les étapes sont répertoriées dans la carte ci-dessous : la plupart d’entre elles se trouvent à Tokyo, évidemment (il faudra donc zoomer, ou cliquer en bas à gauche sur la mention « Voir en plein écran »). Cela permet de se rendre compte que la superficie parcourue par les personnages dans la capitale est assez restreinte… Et, bien sûr, de préparer son voyage pour marcher dans leurs traces !

Le livre Lost in Translation, étrangers familiers est disponible en librairie et sur le site des éditions LettMotif.

Voir en plein écran

Lost in Translation, étrangers familiers

Lost in Translation fait depuis longtemps partie de la liste de mes films favoris, que je ne me lasserai jamais de revoir. J’ai découvert le film à l’âge de 16 ou 17 ans, en DVD, et son ambiance, ses images, sa musique, son scénario et sa distribution, tout cet ensemble m’a immédiatement marqué. À l’époque, j’étais pourtant plus intéressé par les films d’exploitation américains des années 1980 et 1990, mais cette œuvre de Sofia Coppola me fascinait, tout comme le lien entre Charlotte (Scarlett Johansson) et Bob (Bill Murray). La B.O. me permettait de prolonger le séjour au Japon avec ce duo (y compris la piste cachée en fin d’album, avec l’interprétation de « More than this » par Bill Murray !), et j’ai beaucoup fait tourner ce CD dans mon walkman, avant de lui réserver une place dans mes lecteurs MP3.

Début 2022, j’ouvre fébrilement la réédition attendue de la B.O. de Lost in Translation au format vinyle, pour le coup bien pratique, car l’album reste toujours absent des plateformes de streaming (du moins Deezer, que j’utilise). Je replonge dans cette compilation parfaite de titres shoegaze ou non, qui compte de grands noms comme My Bloody Valentine, The Jesus and Mary Chain, Air ou Sébastien Tellier. Et je revois le film. Encore.

J’ai déjà écrit sur les films et le cinéma, pour le site Critikat et, même si je n’entretiens pas assez cette habitude, je le fais encore de temps à autre. Alors, je me suis lancé dans une transposition écrite de mon amour pour ce long-métrage, afin de tenter de comprendre pourquoi il fonctionne si bien — à mon avis — sur les spectateurs, pourquoi ce récit, pourtant simple et sans trop de rebondissements, peut marquer si profondément. Je me suis intéressé à la réalisation, à la photographie et à l’interprétation, à travers l’analyse de scènes, mais aussi aux conditions de production du film et enfin aux ressentis des spectateurs — notamment le mien — face à l’œuvre.

D’un article, ce travail s’est changé en un court essai, suffisamment long toutefois pour que je finisse par le proposer à des éditeurs, mi-2022. Finalement, Lost in Translation, étrangers familiers s’est concrétisé sous la forme d’un livre, le premier entièrement consacré au film.

Couverture de Lost in Translation, étrangers familiers, d'Antoine Oury, aux éditions LettMotif

J’aborde dans ce texte toute une variété d’aspects du long-métrage, de sa mise en scène à sa colorimétrie, en passant par son traitement de la relation entre Bob et Charlotte à sa vision de Tokyo, du Japon et du peuple japonais. Je n’oublie pas, bien sûr, la musique du film : j’ai d’ailleurs eu la chance de pouvoir m’entretenir avec Brian Reitzell, qui en a supervisé la conception. Cet entretien, reproduit à la fin du livre, a permis de compléter cet examen approfondi de Lost in Translation.

N’hésitez pas à découvrir la compilation Lost in Dream Pop, pensée comme une bande originale alternative au film, mais aussi les quelques illustrations que j’ai réalisées en pensant au périple de Bob et Charlotte (j’ai d’ailleurs retracé les étapes de celui-ci sur une carte interactive). Enfin, la bibliographie, la sitographie ainsi qu’une sélection de vidéos autour du film sont aussi disponibles.

L’ouvrage est disponible en librairie et sur le site des éditions LettMotif.

Une revue de presse autour du titre est accessible à cette adresse.

Aperçu de la mise en page de Lost in Translation, étrangers familiers, d'Antoine Oury, aux éditions LettMotif

Mes articles sur ActuaLitté

J’écris des articles pour le site ActuaLitté, spécialisé sur les métiers du livre (des auteurs aux bibliothécaires, en passant par les éditeurs et les libraires) depuis plus d’une dizaine d’années. J’y ai effectué un stage dans le cadre de mes études, avant de poursuivre aux côtés de Nicolas Gary, le directeur de la publication, et de différents collègues.

Toutes ces années m’ont permis d’acquérir une certaine expérience sur le monde du livre et l’industrie de l’édition, mais aussi sur la coordination d’une équipe de rédaction. Veille, traduction, rédaction d’articles, d’entretiens, de reportages ou de portraits font partie des missions effectuées, parallèlement à l’accompagnement et à l’entraide avec les autres journalistes de l’équipe.

ActuaLitté a acquis une place bien particulière dans le paysage médiatique, grâce à son statut de journal indépendant, et plus spéciale encore au sein de la chaine du livre, où la critique médiatique de l’industrie n’est pas très développée. Le site existe depuis 2010 et son audience n’a cessé de se développer au fil des ans.

Vous pouvez retrouver tous mes articles publiés sur ActuaLitté à cette adresse.

Des pinceaux de lumière – Une biographie d’O.G. Rejlander

J’ai travaillé entre 2017 et 2021 sur une biographie du photographe britannique Oscar Gustaf Rejlander (1813-1875). Peintre de formation, il devient un pionnier de ce tout jeune art qu’est la photographie pendant l’ère victorienne, se faisant notamment connaitre par une photocomposition aux dimensions remarquables pour l’époque, The Two Ways of Life.

Après la découverte d’une de ses photographies dans une exposition, j’ai entamé des recherches sur l’artiste, sur lequel une très courte bibliographie existait — en 2017 —, avec deux livres seulement. J’ai parcouru les journaux de l’époque, les périodiques consacrés à la photographie et divers ouvrages pour réunir un maximum d’informations sur sa carrière et son œuvre.

En septembre 2018 a été publié Oscar G. Rejlander, artiste photographe (5 Continents Éditions), cosigné par plusieurs spécialistes et universitaires. Ce beaux-livre de qualité a un peu contrarié mon projet, mais je l’ai néanmoins terminé, considérant qu’il apportait une autre approche de Rejlander.

J’ai nommé cette biographie de Rejlander Des pinceaux de lumière, d’après une expression qu’il avait lui-même utilisée, qui représente assez bien son approche de la photographie, à la fois influencée et opposée à la peinture.

Après des efforts infructueux pour trouver un éditeur à l’ouvrage, je me suis chargé d’en faire un livre numérique. Il est possible d’en découvrir un extrait à cette adresse.

Le livre est disponible au format numérique à la Fnac ou chez Kobo.

En février 2024, dix exemplaires ont été imprimés par Espace Repro, à Nantes.