Un nouvel entretien réalisé à l’occasion du passage d’un artiste à Bobigny, au Canal 93. Demi Portion était la gentillesse incarnée, très calme et posé, particulièrement avenant. Dans le rap depuis les années 1990 – il pose sur une compilation de Fabe en 2001 – il connaissait en 2014 de beaux succès d’estime, et s’est depuis fait une place honorable dans le rap français. Je ne peux que lui souhaiter plus de réussite dans ses projets.
Aperçu pour la première fois dans le classement des meilleures ventes iTunes, le visage de Demi Portion est rapidement devenu familier, à mesure que son album Les Histoires tournait en boucle. De passage à Bobigny pour Terre(s) Hip Hop 2014, le rappeur de Sète et son compère des Grandes Gueules, Sprinter, est revenu sur son parcours.
L’une des premières choses qui frappent lorsqu’on fait des recherches sur Demi Portion sur Internet, c’est le nombre de clips que tu as fait. Avez-vous un goût particulier pour l’exercice ?
À Sète, personne n’a de 7D sous la main, nous avons donc vite fait nos propres clips, dès 2006 avec « Passe le relais » et surtout 2008, avec « Ça sert à quoi ? ». Depuis le début, j’enchaîne les montages avec des logiciels comme Magix Video Deluxe, fait sur Windows. Depuis deux, trois clips je suis passé sur Final Cut. Quand je réalise aussi, Karim (Sprinter) me filme, et je m’occupe du montage : on sort, on descend, on roule en voiture, on s’arrête, bam, on filme. Et on remonte, simple. Pour le moment, sur les clips qu’on a faits, on n’a pas encore fait de script, de scénario. Je demande aussi à des réalisateurs, pour « Le Smile », « Comme un rash » et « Petit bonhomme » (LE LABO (Mohamed Morfine), Perpignan), « On en revient au même » et « 100 personnes » ((Jean-Baptiste Durand) : ils ont leur équipe et ils font leur montage…
Avez-vous déjà réalisé, en dehors des clips ?
J’ai fait mon premier court-métrage il y a deux ans avec des petits de chez moi. Une MJC était venue nous voir, on devait faire 6 minutes pour un concours. Nous avions 4 jours pour le faire. Il y avait quatre personnages, et j’ai ramené un gars en studio pour qu’il fasse la voix off. Puis nous l’avons présenté à Paris, le jury c’était Kourtrajmé, je crois. Les trois gagnants allaient au festival de Cannes, et nous sommes arrivés 3e. Pendant 4 jours, on a pu se poser dans la salle de théâtre, à Cannes… C’était un truc à l’arrache, mais j’ai pas honte de le montrer. Dernièrement, nous en avons fait un autre de 15 minutes. On l’a encore fait à la dernière minute, comme d’habitude… Mais cette fois, on le présente à Cannes dans la catégorie Courts Métrages de la Quinzaine des Réalisateurs, je crois. C’est le niveau au-dessus.
On vous entend sur Bonjour la France, la compilation de Fabe, en 2001. Comment l’avez-vous rencontré ?
J’ai rencontré Fabe en 1998, ou 1999… Je suivais un atelier rap à Sète, et il y avait un concert tremplin en plein air, au port, avec la possibilité d’enregistrer en studio. T’imagines, j’avais jamais vu un mic… Fabe était venu pour assister à ce tremplin, sauf que lors de mon passage, il y a une tempête. Et tout commence à tomber, le concert annulé, j’étais dégoûté… Il est venu me voir, et il m’a invité chez lui, à Paris. À l’époque, c’était une galère pour aller à Paris. Il m’a offert le billet, il a demandé à ma mère ma carte d’identité. Pendant un mois, j’ai pu rester chez lui. Par la suite, à chaque vacances, il m’appelait pour que je vienne chez lui. C’était un peu devenu un grand frère, on peut dire ça… Sa femme, à l’époque, c’était China [Moses]. Chez lui, c’était pas mal musique, évidemment : il y avait DJ Pone qui passait, Cut Killer, les platines, les émissions, Jamel Debouzze, H, Seär Lui-Même… Vu qu’il était chez Sony à l’époque, et BMG, il était toujours à Barbès, à Marcadet, et j’y allais avec lui, il me faisait découvrir. Je suis de 1983, j’ai 30 ans, c’était 1998, j’avais 15 ans. J’ai posé sur Bonjour la France à ce moment-là, j’ai assisté à tout l’enregistrement de La Rage de Dire, chez lui. C’est un peu là que j’ai découvert qu’on pouvait enregistrer chez soi, et pas forcément aller en studio. Il avait une MPC multipistes, quelque chose comme ça, il posait et hop. J’échange quelques mots avec lui, souvent… Abdallah.
Quand avez-vous fait vos premières scènes ?
Je kickais à chaque fois à la fin des concerts, on habitait à 100 mètres de la salle. Nous y allions l’après-midi, on allait voir les artistes avec Sprinter : « On fait du rap, tu nous fais monter ce soir ? » On était toujours assis devant les retours et on attendait que les rappeurs nous fassent signe. On avait toujours le même couplet : j’avais 13, 14 ans et un seul texte. J’arrivais à lâcher le micro, à faire une coupole, c’est le rap tu vois… En 1998, Fabe faisait les concerts pour Détournement de son, et après il y a eu Assassin, Kabal, 2Bal2Neg, La Fonky Family, Manu Key, Rocca, Invincible Armada… Ils sont tous venus à Sète.
Vous rappez donc depuis longtemps tous les deux, avec Sprinter ?
Karim et moi, nous sommes du même quartier, et des amis d’enfance. Nous étions toutes une bande. Avec Sprinter, en plus, nous suivions les mêmes ateliers d’écriture, animés par Adil El Kabir, qui rappait avec Al de Dijon, qui apparaît notamment sur Opération Freestyle de Cut Killer, et Adil de Sète. Ils avaient sorti un maxi. Grâce à lui, on a eu tous ces artistes qui sont venus, et qui géraient l’atelier d’écriture. Avec Sprinter, nous avons ensuite créé le groupe les Grandes Gueules au moment de la mixtape de DJ Ol’Tenzano, Xtra Large, la K7, juste après Bonjour la France. On avait posé un son, moi et Karim, et c’est de là qu’on a commencé à enregistrer ensemble, autour de 1999 – 2000.
En quoi consistaient les ateliers ?
Les ateliers se déroulaient dans une salle de quartier, qui s’appelle La Passerelle. C’était tous les mercredi après-midi, 30 francs l’année. Comme les concerts d’ailleurs, il y avait trois groupes qui passaient. Ceux qui faisaient les ateliers pouvaient venir aux concerts sans repayer. De temps en temps, un groupe pouvait chanter avec Rocca, et le suivant devait attendre trois mois. Il y avait une sorte d’ordre de passage : ceux qui avaient deux morceaux au point, ils pouvaient faire la première partie, et c’était grâce à cette motivation qu’on allait aux ateliers, avec un suivi en plus. Direct, on faisait de la scène, et on kiffait ça. Aujourd’hui, La Passerelle est une scène nationale, mais il n’y a plus les mêmes investissements. Depuis 4 ans, il n’y a plus de concerts hip hop. Enfin, ils nous ont acceptés pour une date, on va voir.
Pourtant, vous animez les ateliers, à présent…
Adil a arrêté le rap en 2003, il est passé avec Al au Fair et au Printemps de Bourges (2002), mais il a stoppé. D’autres rappeurs avaient fait de même, Kesto, Fabe… J’ai repris les ateliers à ce moment-là. On avait sorti deux ou trois mixtapes, un maxi, et les jeunes du quartier connaissaient Demi-Portion, les Grandes Gueules… Lâcher le truc, ça faisait bâtard. Depuis 2003, on est là tous les mercredi.
Il y a du monde ?
Les rappeurs viennent quand ils le veulent. Il faut bosser chez soi, à côté, pour suivre. Vinz, Mehdi, Abdallah… On en a vu passer. Nous faisons des masterclass maintenant, même s’il n’y a plus le suivi de l’époque. Avant, les ateliers s’organisaient du lundi ou vendredi, avec le concert le samedi. Maintenant, il n’y a plus que les ateliers. Mais nous ramenons quand même des artistes que les jeunes aiment, pour qu’ils puissent poser avec eux, comme Guizmo, Mysa, Mokless, Kacem Wapalek, Youssoupha… Il y a aussi Némir, de Perpignan, qui rappe avec moi dans les ateliers depuis 1995 – 1996. Je le connais depuis Les 7 pêchés capitaux, son groupe. Nous, c’était les Demi-Portions, on se retrouvait dans les scènes, la Fête de la musique, à Carcassonne, Perpignan ou Sète.
En dehors des concerts et des ateliers, où et comment écoutiez-vous du rap ?
Le rap, c’était le magazine L’Affiche, et puis c’est tout. À l’époque, c’est DJ Saxe, le DJ de Adil, qui nous faisait écouter des vinyles, nous balançait des K7, et même un minidisc, une fois. Après, il y a eu Naspter, AOL. J’ai eu ma connexion AOL, j’ai attendu un ou deux jours avant de télécharger un son, et puis après c’était parti. Kazaa, aussi. Un ordinateur, deux baffles, un micro, c’était parti. Je mettais le micro, je posais, j’étais content. J’avais tapé « Dr Dre, instumental », j’avais tout, j’étais fou. Nas, l’instrumental… C’est aussi ça qui nous a fait devenir des passionnés.
Sprinter : Avant Internet, si on passait chez moi écouter une cassette d’instru, c’était un truc de malades. On aurait pu refroidir un gars qui aurait essayer de nous la choper, c’était précieux pour nous. La cassette durait une heure, une heure et demie, elle nous faisait un trajet, après auto-reverse. On l’analysait vraiment, elle avait une saveur. Ceux qui avaient un minidisc, c’était des fous pour nous.
C’est avec les Grandes Gueules que vous avez sorti votre premier maxi ?
Adil nous avait donné ce nom-là, parce qu’on était des beaux parleurs. On a sorti notre premier maxi, Loin de la fermer, qui collait avec le titre du groupe. Et on a invité Le Bavar de La Rumeur. On avait des petits flows de jeunes, mais on kiffait la Rumeur. C’était un trois titres en vinyle, pour être crédible. On avait pressé 1000 vinyles à l’époque, pour les déposer dans des shops parisiens, chez TMax ou Urban… On nous en a pris 5 dans chaque boutique, et nous nous sommes retrouvés avec 990 vinyles sur les bras… Ensuite, on a pu monter la boutique sur Internet, et réaliser à Sète, en parallèle, le premier clip, « Mon Dico ». Et hop, ça a tourné. Ensuite, on a fait Que d’la haine 3, deux ou trois mixtapes, Explicit Lyrics, avant la création du MySpace et du site depuis 2008.
L’arrivée d’Internet a aussi permis de vendre la musique plus facilement ?
Internet, c’est la base pour se faire connaître. Mais il faut aussi élargir le réseau. Il représente une source de revenus, bien sûr, mais qui fluctue beaucoup. Si les gens ne regardent plus le clip, ça descend vite. En 2011, on a sorti Artisan du Bic, le premier album. Ensuite, ce n’était que des EP, des titres qu’il y avait sur YouTube qu’on a rassemblés : Petit Bonhomme, 8 titres et 1⁄2, Sous le choc, on les a enchaînés. Maintenant, ils sont sur iTunes, et être devant Kaaris ou Drake, pendant quelques jours, voir me tête sur iTunes, quand tu habites à Sète, ça fait plaisir. Merci à tout ceux qui soutiennent, vraiment. En fait, je trouve qu’il faut plutôt faire attention à là où on met l’argent. Pour faire un clip, on te dit qu’il faut 2500 €, mais jamais je ne mettrai 2500 € dans un clip. Le maximum, c’était pour « 100 personne », tourné par Jean-Baptiste Durain, de Montpellier, je lui ai donné 500 balles pour la location, acheter des pâtes, des tentes, accueillir les gens… Chacun mérite salaire, évidemment, mais je ne vois pas pourquoi se payer les dernières chaussures, ou fringues pour un clip, sachant qu’on ne s’habille pas comme ça dans la vie. Autant rester simple, histoire de pas avoir de regrets. Je me contente de la musique, je paye mon loyer, je remplis le frigo, paye la Wii du petit.
Comment procédez-vous pour les enregistrements ?
On enregistre tout chez moi, avec le mixage. Le mastering est assuré un pote, One Drop Beats, qui me fait aussi des instrus. Le son est différent, cela s’entend tout de suite. Je lui envoie les voix et les instrus séparés, il me les renvoie par WeTransfer. Il m’envoyait jusqu’à 4 pistes par jour, en un mois le tout était fini. Pour la distribution, Musicast est venu nous voir, on leur a donné le produit fini, sans payer de studio. Tout ce qui est numérique, c’est Believe.
Les concerts gardent donc une place importante ?
Nous en avons d’abord faits autour de chez nous, dans des coins comme Toulon. Et puis on nous appelle un peu plus haut, avant même de sortir un album. Aujourd’hui, on arrive à faire 50 dates par an, ce qui est pratiquement le maximum à notre échelle. On a fait Genève, Lausanne, Yverdon-les-Bains, pas mal de dates… On va aller à Liège, Bruxelles, et Montréal cet été… On a même fait l’Original Hip Hop Session, à New York. Il fallait payer le billet mais on n’a pas hésité. C’était magnifique, j’y suis retourné une deuxième fois. A priori, j’étais un peu réticent. Mais là-haut, j’ai tout aimé. Ils ont vingt ans d’avance : rien qu’au concert de hip hop, il y avait un rabbin, un barbu, ils rappaient les textes de Group Home… Il faudra encore un peu de temps pour voir ça en France.
Vous citez Afrikaa Bambaataa dans « Rêve de gosse », sur Artisan du Bic : tenez-vous à son message d’unité ?
J’essaye. C’est l’éducation que m’a donnée ma mère. Nous sommes dans un milieu ou on essaye d’avancer en restant soi-même. Quand j’ai commencé à faire du rap, j’ai appris pourquoi les renois s’étaient mis à faire cette musique, ce qu’ils disaient, la discrimination, pourquoi ils ont pris une cuillère et se sont mis à faire un beat, pourquoi la platine est arrivée… Le rap est devenu ce qu’il est devenu, moi je l’ai connu comme ça, et je le représente à ma manière, sans volonté d’être un porte-parole ou quelque chose comme ça… On peut faire du rap conscient, on peut faire du rap inconscient, on peut être fou, on peut être rigolo, on peut donner « Le Smile », à « 100 personne »… Pour moi il y a de tout comme rap. À Sète, j’ai accueilli Hocus Pocus, 20Syl, Fabe, Prodige Namor de Marseille… Aujourd’hui, C2C, c’est du rap. J’écoute de tout, je suis auditeur avant d’être rappeur.
Vous citez également des titres de livres dans votre rap…
Le premier bouquin qu’on m’a donné, c’était Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, c’est Hamé de La Rumeur qui me l’a donné quand j’avais 16 ans, en me disant « Tu lis ça, sinon tu rappes pas ». Malcolm X, je l’ai découvert en film, par la suite. Aimé Césaire aussi, mais je ne pourrais pas vraiment en parler. Moi, c’était plus parce que je m’interrogeais.
Vous composez vous-mêmes certains de vos instrus, depuis quand ?
À l’époque MySpace, il était quand même rare de trouver des instrus. Je voulais poser plus, en fait. J’ai commencé à en faire dès l’époque des On ne peut pas plaire à tout le monde (2006). Depuis, je compose toujours sur FruityLoops. Je trouve le sample simplement, sur Spotify, j’utilise WebLab pour le découper, j’ajoute le BPM et je pose. Je trouve toujours le sample d’abord. Ensuite, si l’instru m’inspire, pour celles que je fais, je pose directement dessus. Pour les beats que je reçois, j’écris tellement que j’adapte les paroles, la plupart du temps. Et je ne m’acharne pas que sur la prod, je peux écrire sur d’autres instrus et adapter ensuite. Sur ordi, ou sur iPhone, surtout maintenant que les notes se synchronisent… J’aime beaucoup écrire. J’ai fait un featuring avec Oxmo Puccino, « Une chaise pour deux », c’est un véritable défi. Quand je suis sur un titre solo, je me fais surtout plaisir.
Et pour le sample, avez-vous des techniques particulières ?
C’est surtout la mélodie qui fait le sample, pour moi : une flûte, une guitare, un piano, remontée ou descente… Je ne tape pas trop dans le jazz ou la soul, pour le moment. Plutôt des sonorités très « produit du terroir », orientales, turques, indiennes, brésiliennes…
Quelle relation avez-vous développée avec Sète ?
Je suis né à Sète, ma mère et mon père sont Marocains, arrivés en 1982, et je suis né un an plus tard. C’est une ville d’immigrés, avec beaucoup d’Italiens, qui sont tous arrivés pour travailler. Mon père était artisan peintre, je l’ai vu travailler, monter sa boîte, faire travailler des gars… Nos parents ont toujours été sages, ils avaient un travail et peur de recevoir une lettre de la police chez eux… On habitait dans un HLM, tranquille, avec vue sur la mer, je n’ai jamais manqué de rien. On a vite eu nos habitudes de quartier, la routine… En 1999, j’étais en troisième, j’ai un peu lâché les études, découvert le joint et le rap. L’école, même si je m’appliquais, je n’y arrivais pas, ça ne m’intéressait pas. Ma mère me poussait, mais ce n’était pas fait pour moi.
Observez-vous les mêmes différences de traitement aujourd’hui qu’à l’époque, pour les immigrés et fils d’immigrés ?
En toute franchise, il y a toujours des problèmes. On nous explique par exemple que le rap nous ghettoïse, mais c’est faux : avoir au moins un spectacle, un concert, un peu de culture, c’est primordial. À Sète, ils ont les moyens : il y a un gros théâtre, ça bouge, beaucoup de choses qui se passent. Ils nous suivent aussi niveau hip hop, on a fait le plus gros festival à Sète, mais il faut toujours s’adapter aux situations. Mais ce qui vient du quartier, ça nous appartient toujours quand même : si on ne peut plus faire de concert à la Passerelle, on ira au Bloc 83, et il y aura autant de monde.
La prochaine étape, c’est Dragon Rash ?
Au début, c’était un EP, et ça s’est transformé en album. J’ai 12 ou 13 titres. Au départ, je n’ai fait que « Dragon Rash », que j’ai balancé direct sur Internet. Ensuite, un pote, Tekilla, l’a écouté et m’a fait la pochette. Du coup, je me suis dit « Pas mal ». J’avais des sons plus énervés, qui ne sont pas sur Les Histoires, qui était plus doux. Ils sont plus rentre-dedans, notamment au niveau de la rapidité des instrus. Je les ai conservés, sachant que Les Histoires était un album assez posé. J’ai des titres avec Jeff Le Nerf, avec Nneka, L’Animalerie, le remix de « Mon Dico »… J’ai rajouté 4 ou 5 nouveaux titres, ça m’en a donné une douzaine. J’ai pris des instrus à moi, avec le même délire pour les samples.
Entretien réalisé le 28 février 2014, à Bobigny.